Si calme... [Terminé]

[Ouvert à qui voudra]

Si calme...
Le soleil se couchait à l'horizon, avec une lenteur indolente, éclairant d'une lumière d'or la terre sur laquelle il veillait tout le jour d'un oeil bienfaisant. Les nuages s'étiraient mollement sur son sommet, teints de pourpres et d'oranges magnifiques, rapellant une mer dorée aux contours moelleux...Se dressant en pleine lumière, comme abandonnée par la pulsion qu'elle avait eu pour se lancer à l'assaut du vaste azur indifférent, la colline surplombait la Cîté des Anges, et ses remparts immaculés, et ses tours crénelées aux flèches pointant vers l'infini. La silhouette du bâtiment, imposante, était surmontée d'un oeil énorme, un objectif par lequel l'univers ne devait plus avoir de secret.

**D'une beauté...à couper le souffle...**

Seiko Lenwë Faerd Seregon, ou bien Sei pour les intimes, se tenait à côté de la bâtisse, une main posée avec calme sur celui-ci, les pieds posés sur une roche au bord du vide. Il ne regardait pas en bas...il regardait devant, dans le couchant, défiant du regard les rayons de l'astre de flammes qui l'éblouissaient. Après plusieurs minutes de ce face à face, la retine foudroyée, le jeune homme dressa un bras devant ses yeux afin de leur apporter une ombre reposante. Son regard observa la Cîté, mélancolique. Là où tout avait commencé...
Seiko y avait foule de souvenirs, heureux mais surtout très pénibles. C'était dans cette ville qu'il avait perdu à tout jamais la quiétude d'une famille. Soupirant, le déchu se forca à ne plus penser à celà, et se remémora les évènements qui l'avait conduit à cet endroit...

**Oui, c'est vraiment très beau.**

Après le fameux soir où il avait été renié, Sei n'avait su que faire. Il avait erré un instant en plein coeur de la forêt, avant de retrouver la civilisation et de se mettre à vagabonder de ville en ville, sans aucun but précis. On l'avait toujours élevé avec un objectif, mais maintenant qu'il en était dépourvu, il se sentait creux...vide...et il n'était vraiment pas fait pour se tourner les pouces. Comment recommencer sa vie? Certes, il avait de nombreuses conaissances qui pourraient l'aider à trouver un emploi, mais il n'avait envie de rien faire, maintenant que toutes ses raisons de vivre s'étaient envolées...
Doucement, le jeune homme rompit le contact tactile avec la pierre chaude et sortit du sac qu'il portait sur le dos un bloc aux feuilles vierges ainsi qu'un crayon de bois. Feu son père, et qui alors à l'époque était un homme de lettres, lui avait appris entre autre l'art du dessin. Le couché de soleil était si beau qu'il ne voulait pas le laisser filer, comme tout ce qui avait fait sa vie jusqu'ici.

**L'ironie du sort...**

Délicatement, la main de Sei frémit puis se mit à dessiner, des courbes, des droites, des torsades, puis tout pris forme; des bâtiments baignés de lumière, une ville faste et prospère se dressant dans le couchant...Son oeuvre était sans conteste très belle, mais ne restituait pas le quart de la magnifiscence de la scène réelle. Dépité, il arracha la feuille dans un horrible bruit de papier froissé et en fit un avion en papier, qu'il jeta au loin.

"Advienne que pourra"

[Je tente de répondre, j'ai envie de RP, mais avec toi c'est toujours compliqué xD]

Sensation étrange. Seuls ces deux mots venaient à l'esprit de la jeune gardienne en cet instant.

Seule dans sa demeure, Zira était vetu d'une robe verte foncé et avait les cheveux détachés, comme par son habitude. Ainsi, l'un de ses tatouages, situé dans le cou, représentant le symbole des déchus, n'était pas visible. Non pas qu'elle en avait honte, loin de là, seulement depuis que la cité accueillait de nouveaux les humains, anges et déchus, elle préferait ne pas afficher sa race pour le moment. Mais après tout, qui n'avait jamais entendu parler d'elle ? Celle qui était redoutée des démons, et haït des anges ? En tant que Gardienne de la Cité, elle se devait également d'être neutre, et apte à être à l'écoute de son peuple, comme de celui des Anges & Humains, bien que celà n'était pas si évident. Seule sa boucle en forme de serpent était visible sur le haut de son oreille gauche, bijoux qui ne la quittait jamais, et qui symbolisait beaucoup pour elle, mais dont elle n'avait jamais confié à personne l'origine exacte.
La jeune femme s'avança vers l'une des grandes fenêtres afin d'admirer le magnifique paysage qui s'offrait devant elle. Sa demeure était située au pied de l'immense colline, sublime paysage. Zira l'aimait beaucoup . De son sommet on pouvait appercevoir la cité sous une autre forme. La regarder sous un autre oeil. L'admirer différement. Zira était née sur ces terres, et ne les avaient jamais quittés. Contrairement à sa demi soeur Nathanielle qui allait souvent dans le monde des humains, Zira elle, ne quittait jamais la Cité. Elle s'était accomodée de cette solitude, si pesante dans les premiers temps. Survivante de son peuple, Zira tentait désormais de le reconstruire, la race des déchus étant bien trop noble pour s'éteindre, d'après elle. Mais celà était plus simple à dire qu'à faire. Mais elle était déterminée, et elle y arriverait, elle le savait au plus profond d'elle.
Cette sensation étrange ne la quittait pas. Elle était tres inhabituelle. Zira ressentait une sorte de puissance, mais rien d'inquiétant, plutôt que de se sentir menacée, la Gardienne était curieuse de la provenance de cette impression. C'était comme si un semblable était entrée dans la Cité. Mais Zira pensait être la dernière a avoir du sang de déchu dans les veines. Celà était donc impossible. Voulant en avoir le coeur net, la jeune femme sortit rapidement de sa demeure et se dirigea d'un pas assuré vers la colline. car plus elle se rapprochait, plus elle sentait la force de cette "présence" . Le vent frais faisant voleter le bas de sa sombre robe, et faisait virevolter sa noire chevelure. Sa peau devenait glaciale et une lueur étrange faisait briller ces yeux. Enfin, elle atteind le haut de la colline.
Elle y découvrit un jeune homme de dos. Grand, sûrrement plus que la Gardienne. Mais il semblait plus jeune qu'elle. Elle ne pouvait déterminer la provenance de son peuple, ne le voyant pas de face.
° Qui êtes vous ? °
Demanda-t-elle d'une voix froide, la tête haute et le regard perçant, le vente continuant de s'amuser à faire voler ses cheveux. Après tout, elle n'était pas connue pour sa gentillesse, mais bien pour le contraire. Issue d'une famille noble, Zira avait été élevée de la meilleure façon qu'il soit. Seulement, elle détestait qu'on la prenne de court, et c'était ce que venait de faire cet imprudent. Qui était il pour avoir pénétré la Cité sans passer par le Lac ? S'il était passé par l'Ambassade, Nathanielle l'aurait immédiatement prévenu d'un nouvel arrivant. Zira ne connaissait rien de lui, et celà l'aggaçait au plus haut point. Et toujours cette étrange sensation qui ne la quittait plus.

Durant le temps que Zira avait mis pour gravir la colline, Seiko, totalement absorbé dans sa contemplation du magnifique paysage, s'était assis pour mieux observer les détails de cette scène enchanteresse. A présent, le soleil touchait l'horizon, dans un flamboyement de couleurs d'or, rapellant une éruption volcanique dont la lave orange vif jaillissait d'un coeur étincellant, éclatant en fleurs pourpres. Une petite brise légère et tiède secoua légèrement ses cheveux bruns coupés courts. Seiko se sentit bien. Sa main collée à la pierre chaude sur laquelle il était assis caressa la roche avec délicatesse. Il ferma les yeux.
Ainsi, il pouvait un peu mieux sentir les flux teluriques, ceux qui émanaient de la Cîté créant un véritable tourbillon étincellant dans son esprit. Le rayonnement de ces présences si proches parasita sa perception et l'empêcha de sentir qu'un être approchait silencieusement derrière lui. De plus, le vent soufflait dans sa direction, il ne pouvait donc pas sentir l'arrivée d'un potentiel ennemi. Mais la colline était si calme, si tranquille, que Sei se sentait totalement apaisé. Il avait envie de s'étendre dans l'herbe, et de rester à contempler le ciel s'éteignant doucement, et ce jusqu'à ce que la mort vienne le chercher...

**Ouais, mourir comme ça, ça serait le pied.**

Aussi, quand il entendit derrière lui une voix féminine lui demandant son identité, il en fut un tantinet surpris et fort contrarié. Tout de même, le jeune homme s'était rendu intentionellement dans cet endroit dans l'espoir d'un peu de tranquilité...tant pis. Il rouvrit les yeux et ne répondit pas tout de suite, éspèrant que la personne derrière lui n'insisterais pas et s'en irais au bout de quelques secondes...raté.
Seiko fit lentement volte-face et observa l'individu qui lui faisait face. C'était une jeune femme, l'air propablement plus âgée et plus mûre que lui, dont les cheveux bruns, presques noirs, ondulaient sur ses épaules en cascadant autour d'un visage fin, au milieu duquel brillait deux yeux à l'éclat vif. Le jeune homme la trouva belle et ténébreuse, et il se retourna entièrement pour lui faire face. Zira pu alors voir, sur son bras découvert, un petit tatouage, représentant deux ailes transpercées d'une flèche.
Symbole des déchus.

"..."

Il le savait, il l'avait deviné dès que cette jeune femme s'était retrouvée dans son champ de vision. Le rayonement telurique l'avait empêché de la distinguer, mais maintenant il ressentait pleinement l'aura de puissance qui émanait d'elle, comme un souffle brûlant. Elle était Zira Vahënel, Gardienne des Anges, fille de démon, et première déchu...et elle semblait visiblement contrariée. Qu'avait-il fait pour ainsi l'agacer? Sei l'ignorait mais, quoi qu'il en soit, il avait tout interêt à répaprer sa faute et ne pas s'en faire une ennemi. Une dirigeante était toujours un adversaire trop dangeureux, aussi devait-il mettre son orgueil de côté et faire profil bas...pour une fois.

"Mes hommages, Mademoiselle Vahënel" fit le jeune homme en s'inclinant légèrement, d'un air poli et courtois. "Je me nomme Seiko Lenwë Faerd Seregon"

Il lui avait coûté de prononcer ces mots...Maintenant, il regrettait. Il aurait du décliner une autre identité, prendre un faux nom, pour pouvoir recommencer une nouvelle vie...mais maintenant, Sei ne pouvait revenir en arrière. En temps que régisseuse de la cîté, Zira reconnaîtrait le nom de sa famille, celle qui avait été exilée pour tentative de meurtre, et alors...ça allait jaser.

Le jeune homme était en effet plus grand que la Gardienne, mais également plus jeune. Il était d'une étrange et rare beauté. Il avait un regard envoutant et un physique avantageux... Bon nombre de femmes avaient du succomber au charme de ce jeune homme, Seiko...mais Zira à vrai dire s'en moquait absolument, et ne s'y arreta pas plus que ça. Meurtrie par la destruction de son peuple, rongée par la haine et détruite par la sollitude, la jeune femme ne s'était jamais vraiment préoccupé des hommes. Lors du remariage de sa mère, elle les haït d'autant plus. Le seul homme qu'elle n'eut jamais aimé fût son père. Et sa mort boulversa la jeune femme, au point de la rendre hermetique aux autres êtres du sexe masculin. Combien de Déchu avait voulu former leur déscendance avec elle, afin de former une famille au sang pur ? Elle n'avait jamais accepté. Tous étaient d'une banalité affligeante, Zira ne pouvait succombé pour un homme, quel qu'il soit. C'était ainsi. Elle était solitaire et le resterait, elle en était persuadé. Mais son père, lui, avait toujours pensé le contraire.

De ce corps mince mais robuste, une chôse la frappa et retint son attention. Sur son bras, dépourvu d'une quelconque trace de pilosité, elle reconnut ce symbole, qu'elle connaissait par coeur. Celui qu'elle avait tant de fois tracé sur diverses endroits du corps de ses semblables. Il représentait son peuple, et il avait disparu avec lui. Elle pensait être la dernière vivante à le posseder. A avoir l'honneur de voir graver sur son corps ses deux fameuses ailes, transpercer de la flêche des déchus, peuple dont elle était à la tête. Et le fait que ce jeune homme les portaient, signifiait beaucoup..

Seiko Lenwë Faerd Seregon...Seiko Lenwë Faerd Seregon...

Ce nom raisonna dans la tête de la jeune femme. Tout celà relevait de l'impossible. La jeune femme était troublée, mais ne laissait rien parraitre vu d'extérieur. Zira connaissait bien la famille des Lenwë, ainsi que sa réputation. Condamnés à l'exile, elle les croyait désormais tous morts...Peut être s'étaient ils tous entre tués cette nuit là ? Elle se souvenait également de la pagaille qu'enclancha cette tentative de meurtre dans la Cité. Le jeune homme avait bien raté son coup ce soir là. Il avait déshonnoré sa famille. Les Vahënel avaient d'ailleurs été grandement déçus de leurs attitudes. Car bien que Seiko en soit l'éxécuteur, la haine des Lenwë contre les Amage remontait à plus longtemps que celà. Et personne n'était dupe, toute la famille était coupable, c'est pourquoi Seiko entraina tout les Lenwë dans sa chute...

Zira devait se rendre à l'évidence. Le symbole, le nom, l'aura de puissance...tout concordait parfaitement. Elle avait devant elle, sans aucuns doutes possibles, l'un des derniers survivants. Peut être d'ailleurs, le dernier déchu masculin encore vivant. La jeune feme l'observa attentivement.. Après tout, il l'avait indirectement trahit il y a quelques années en semant le trouble dans sa Cité, qu'est ce qui prouvait à la jeune femme qu'il avait changé ? Mais cet infime espoir d'avoir retrouvé un membre de son peuple obbligeait la gardienne a accueillir ce jeune homme dans sa Cité.

°Que faîtes vous là ?°

Lui demanda-t-elle, toujours avec un peu de froideur, mais son ton était devenu moins cruel, moins aggressif. Elle voulait connaître les intentions du jeune homme. Qu'il n'aille pas croire que sous prétexte d'être l'un des derniers déchus, Zira l'accueille à bras ouvert. Non, ce jeune homme allait devoir s'armer de patience pour avoir la confiance de la jeune femme.

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H.J >>> Désolée du temps de réponse, j'étais partie manger ^^"

Décidément, il avait été idiot. Complètement stupide. Recommencer sa vie à la Cité des Anges sous une feinte identité était probablement sa seule perspective de réhabilitation mais, comme un imbécile, il avait gâché cette chance en voulant se montrer courtois. Maintenant, il allait devoir en payer les dus. Cela faisait trop peu, bien trop peu de temps que l'incident juridique opposant Lenwë et Amage s'était déroulé, et il devait être encore très frais dans les esprits, tout particulièrement dans celui de Zira Vahënel qui était à la tête de la Cité et par conséquence au fait de tous les événements qui s'y déroulaient. Seiko se souvint soudain de l’avoir vue, alors, ou plutôt entr’aperçue, le jour du procès final. Bien sûr, de loin, comme tous les figurants, et il n’y avait alors pas accordé énormément d’importance, plus préoccupé par le sort de sa famille qui allait être décidé sur l’heure.

En y repensant, Seiko se serrait donné des baffes. Même avec un lourd passé d’entraînement intensif durant toute sa jeunesse, il avait été incapable de supprimer la personne qu’on lui avait indiqué. De plus, il avait semé le trouble dans la Cité, et Dieu savait alors qu’elle avait besoin de rester calme…C’était, et même si le jeune homme ne put le deviner, il en était certain, visiblement ce que pensait Zira Vahënel à cet instant et elle n’avait, somme toute, aucune raison de ne pas le faire…

**Bon…c’est fichu. Foutu pour de bon. Ma famille a pas été exilée pour rien, après tout, et je suis au cœur de l’affaire. Autant abandonner.**

D’ordinaire, Seiko était quelqu’un de très rigide qui acceptait mal de ne pas aller au bout de ce qu’il entreprenait, même si la cause était perdue d’avance. Mais en ce moment précis, il savait qu’il ne parviendrait pas à rétablir sa situation, qui n’avait de toute façon jamais été mirobolante. La dernière fois qu’il s’était attaqué à un plus gros morceau que lui, un Amage en l'occurence, il avait mis en pagaille la moitié de la Cité, fait expulsé sa famille et s’était retrouvé à poil dans la boue, sous la pluie, dans une forêt hostile et sombre, avec pour seule compagnie le loup sauvage et sa plainte à laquelle personne ne répond.
Amer, déjà dépité, Sei répondit tout de même à la question de la dame, pour ne pas paraître discourtois :

"J’étais venu pour…tenter de rattraper les erreurs commises…peut-être de tout réparer. Et surtout parce que je n’ai nul part où loger en dehors de cette cité."

Le jeune homme nota que le ton de Zira, lorsqu’elle s’était adressée à lui, avait peu être été un peu moins vif que ce « qui êtes vous » lancé au premier abord. Pourquoi ça ? Il n’en avait pas la moindre idée…Peut-être avait t-elle tout simplement remarqué le tatouage qui ornait son bras et qui prouvait leur appartenance à la même race…Mais la Gardienne des Anges ne semblait pas faire partie de la catégorie des gens qui s’arrêtait seulement à ce détail, et elle avait raison. Dos au soleil, Seiko sentit ses cheveux lui tomber dans les yeux, quand la brise souffla une nouvelle fois. Il les écarta d’un revers de main distrait, puis regarda la Dame Vahënel avant de lâcher, du bout des lèvres :

"Vous ne me faites pas confiance…"

La jeune femme était troublée. Elle savait que la décision qu'elle devait prendre, et vite, allait être décisive pour Seiko, comme pour elle et la Cité qu'elle dirigeait. Mais elle ne savait que faire, tout celà c'était déroulé tres rapidement. Ce jeune homme et sa famille avait participé à la destruction de sa cité, et en quelque sorte à l'annéantissement de son peuple. Et celà, Zira n'était pas prête de l'oublier. Un tel acte, un tel déshonneur, n'était pas à prendre à la légère.
Mais si Seiko était revenu avec de nouveaux de mauvaises intentions, alors pourquoi lui avait il donné sa véritable identité ? N'était ce pas là une preuve qu'il avait changé ? Mais il était Déchu, et Zira savait que personnelement elle serait prête à tout si un jour elle devait se venger de quoi que ce soit. N'était ce donc pas un moyen pour Seiko de s'introduire dans la Cité, que de se faire bien voir de sa dirigeante ? La Gardienne n'en savait trop rien. Mais une petite voix au fond d'elle lui disait qu'elle devait lui faire confiance, qu'elle devait aider & protéger son peuple...Et Seiko n'avait apparement nul part où loger, et il ne pourrait indéfiniment vivre à l'extérieur.
Pourtant, elle le savait, son père aurait tué ce jeune homme. Sans même lui poser quelconques questions, il l'aurait éliminé cet homme qui nous avait tous déshonnoré....Mais Zira était déchue, et son père démon, là était la différence. C'est pourquoi Zira se décida et déclara :

° Seiko Lenwë Faerd Seregon, en tant que Gardienne de cette Cité, je vous permets d'y vivre et ainsi de tenter de vous refaire une vie convennable. Mais sachez qu'au moindre faux pas je serais là..Je vous laisse une chance, mais c'est la dernière, pensez y. °

Elle avait dit celà d'une voix glaciale, et son regard était on ne peut plus sombre. le jeune homme devait bien comprendre qu'il avait beaucoup de chance qu'elle soie de bonne humeur, sans quoi son sort aurait été bien autre...

Puis, son attitude changea complètement. Son visage s'éclaira et un jolie sourrire se forma sur ses lèvres, pendant qu'une jolie lueur animait ses yeux . Elle ouvrit légèrement les lèvres, afin de prononcer quelques mots de bienvenue, lui dire qu'elle était tout de même heureuse de retrouver un déchu, qu'il pourrait la contacter en cas de soucis et qu'elle lui trouverait un logement...Mais elle n'en fit rien, elle se contenta de lui sourrire.
Zira était ainsi, imprévisible. Tres changeante, et celà depuis toute petite. D'ailleurs, son humeur avait une influence sur l'environnement de la Cité, la dernière fois qu'elle se mit extremement en colère, un orage éclata, et dura durant 3 longues journées, et l'eau du Lac se glace souvent lors qu'elle s'en approche...

Perdue dans ses pensées, la jeune femme avait perdue toute conscience du temps. Une fraîche brise fit de nouveau voleter sa jolie chevelure et la fit frissonner. Etant sortie précipitemment de chez elle, la Gardienne nétait seulement vétue que de sa robe de couleur verte foncé, et commença à avoir froid. Bientôt, elle rentrerait. Contrairement aux Anges, les Déchus aimaient bien manger, et en l'occurence la jeune femme commençait à sentir la faim venir. Deux bonnes raisons de retourner dans sa demeure.

De nouveau elle regarda Seiko, attendant une quelconque réaction de sa part

Tourné vers Zira, Seiko frémissait dans l'attente du châtiment qui allait s'abattre sur lui. Elle allait forcément refuser, c'était évident, et alors, il devrait s'en aller la queue entre les jambes, penaud et en s'estimant heureux que la Gardienne des Anges n'eut pas décidé d'user de violence. Il s'y était préparé au moment où il avait regretté d'avoir dit son vrai nom. Voilà...tout alors s'arrêter ici...Aussi fit-il énormément surpris quand Zira Vahënel prononça les paroles qui, depuis son exil, il aurait aimer entendre, chaque jour de sa vie. Le jeune homme ouvrit de grands yeux étonnés et regarda la dirigeante avec un air incrédule, ayant visiblement du mal à comprendre ses paroles. Avait-il mal entendu? Mais non, la jeune femme aux cheveux longs avait bien réussi à dire ce qu'il avait besoin d'entendre...

"Je..."

Mais, plus que d’avoir à nouveau le droit de pénétrer dans la Cité, de s’y déplacer, et d’y vivre, de fonder cette nouvelle existence dont il avait tant rêvé, plus que le fait d’avoir trouvé une autre déchue, et plus que tout le reste, Seiko fut comblé par le sourire qui se dessina alors sur le visage de Zira. Un sourire beau et simple, même si il le rendit plus heureux que toutes les autorisations du monde. Car ce sourire la venait de prouver au jeune homme que la Gardienne l’acceptait comme déchu mais aussi comme un Sei de renouveau, parti sur de bonnes résolutions et bien décidé à refaire sa vie décemment.
A cet instant le soleil, qui déclinait depuis de nombreuses minutes, toucha alors l’horizon qui s’embrasa, d’un feu magnifique et sauvage, dont les lueurs projetées sur le ciel sans limite dansaient d’un éclat fauve, et là, sur cette colline baignée de poudre dorée, Seiko vit le visage de Zira Vahënel éclairé par les lueurs de l’astre du jour, qui parèrent son visage de mille beautés, lui donnant un teint d’or et des cheveux de soie. Il la trouva plus belle que jamais car, non content d’éclairer sa ténébreuse magnificence, il en rehaussait les attraits et, ainsi illuminée, on eu dit l’apparition d’une déesse auréolée de lumière.

"Merci…"

Ce fut tout ce qu’il trouva à dire. Un simple mot pour exprimer tant de reconnaissance…Mais Sei pressentait que, même avec les phrases les plus magnifiques de cette terre, et les tournures, et les métaphores qui allaient de pair, il n’aurait pu faire passer le message des sensations qu’il ressentait alors, tant celles-ci étaient intenses. Doucement, le déchu laissa son visage s’envahir par un mince sourire, mélancolique mais heureux. Il s’approcha à petits pas de Zira, lentement, les yeux dans le vague, puis, arrivé à proximité, leva son visage vers elle et contempla le cristal sombre de ses yeux, la courbure de ses lèvres, et son sourire si doux. C’était le début, le tout début de quelque chose d’entièrement nouveau.

"Merci. Je vous suis redevable…Sachez que je saurais me souvenir de votre geste."

Il s’était endetté dès sa première venue, mais tant pis…Zira lui avait clairement fait comprendre qu’au moindre faux pas de sa part, il le regretterait amèrement, mais tant pis…Peu importait les conséquences et les conditions, maintenant qu’il avait obtenu ce qu’il désirait, actuellement, de tout son cœur. Seiko aurait pu rester là des heures à contempler le couchant, mais un bruit peu élégant le sortit de sa rêverie. Son estomac venait de lâcher un gargouillement sonore. Le jeune homme se crispa et rougit, mort de honte, puis récupéra son sac à dos resté sur la pierre chaude et déclara à la Gardienne des Anges :

"Eh bien, je vais…essayer de m’établir. Peut-être à une prochaine fois…et…merci encore…"

Peu importerait les difficultés, la haine, les épreuves, les railleries. Oui, désormais, tout irait mieux…

[Tres jolie post, malgré ton manque d'inspi ^^ drunken

Par contre, à moins que Zira soit sur un rocher ^^ Seiko ne peut "lever" les yeux vers elle car elle est plus petite Wink

désolée pour ce tout petit post, mais je suis préssé, je reviens dans une heure et je voulais répondre maintenant xD ]

Zira resta silencieuse. Parfois, les mots étaient de trop, certains moments ne pouvaient être décrits, certaines sensations ne pouvaient être commentées . Elle se contenta de sourrire et de le regarder. Elle était certaine d'avoir fait le bon choix. Pourquoi ? Elle ne pouvait répondre, c'était ainsi, une sorte de préssentiment indescriptible et innexplicable . Elle ne faisait pas encore totalement confiance au jeune homme, mais elle lui avait offert sa dernière chance, à lui d'en faire ce qu'il penserait bon. Il avait le choix. S'intgrer de nouveau dans la Cité ou mourrir par la main de Zira...

Elle mit fin à ses pensées et regarda de nouveau le jeune, au moment ou celui ci émit un bruit peu élégant. Celà la fit doucemment rire, interrieurement. A croire qu'elle n'était pas la seule dont l'estomac réclammait quelque chôse à manger. A propos, elle n'avait rien prévu pour le dîner du soir même, sans doute mangerait elle peu, comme elle en avait l'habitude, mais assez pour rassasier son estomac. Mais lui ? Ou irait il ? Ou passerait il la nuit ? Elle se promit de vieiller sur Seiko, de loin. car en tant que gardienne elle ressentait la précense des personnes dans la Cité, et en l'occurence Seiko émmetait une sorte d'énergie différente des autres habitants, elle n'aurait donc aucun mal à le retrouver si besoin. Et vice versa. Zira dégageait une telle puissance que chacun la ressentait. C'était ainsi, tantôt un avantage, tantôt un inconvénient..

De nouveau elle reporta son doux regard, qui une nouvelle fois s'était perdue dans la beauté du paysage qui s'offrait à eux, sur Seiko. Lorsque le jeune homme la remercia une nouvelle et dernière fois, une lueure de tristesse passa dans les yeux de Zira. Et d'un coup, son point de vue changea, et son coeur se serra. L'attitude qu'elle venait d'avoir ne correspondait pas à son rang de déchue . Qu'avait elle donc fait ? A présent elle regrettait. Peut être n'aurait elle pas du...Peut être aurait elle du agir comme une fille de Démon, et non comme une Ange...Elle aurait peut être du l'éxécuter pour l'exemple, à près tout... Mais son père lui avait souvent reprocher ce coté de sa personnalité, parfois Zira ne savait être cruelle...En voyant Seiko, elle n'avait pas pu faire autrement que de l'accepter...Peut être avait elle comi une erreur, mais ça, elle le saurait bien assez tôt, l'avenir le lui dirait...

Elle lui sourrit une dernière fois, et se retourna, faisant voleter sa longue et soyeuse chevelure dans les derniers éclats du soleil. Lorsqu'elle eut tourné le dos au jeune homme, une unique larme roula sur sa joue et elle murmurra à l'adresse de son père, quelque part sous terre :

° J'éspère que tu me pardonneras....°

Et elle commença à s'en aller. Zira était comme la vie, imprévisible... Elle se renfermait dans son rôle de gardienne et parlait peu. Elle prennait plaisir à répendre la mort sur son passage mais elle avait également besoin de quelqu'un qui soit là pour elle. Mais celà était encore une autre histoire... Elle fit quelques pas, tandis que vint se poser au pieds de seiko une plume noir de jai, laissé par Zira, comme à son habitude...

[Ah c'est pas bête du tout ça xD Autant pour moi!
Désolée pour ce post si cours, c'était juste histoire de clore notre topic en bonne et due forme]

L'apaisement et la maîtrise de soi envahissaient Seiko comme des ondes bienfaitrice tandis qu'il regardait Zira, ses yeux s'abreuvant de son image tout entière. Une figure ravissante et blanche, artificiellement éclose au sein du brouillard comme un fruit tendre, un fruit chaud, un fruit mûr du soleil, des nuées et de l'air; sylphide et ondine tour à tour, ses cheveux voltigeant comme un mot vainement cherché dont l'esprit ne peut se saisir...Peut-être certains l'avaient-ils trouvée inquiétante, puisque ténébreuse et taciturne, mais le jeune homme savait que meme si la colère pouvait prendre contrôle de son esprit, quelque part au fond de son coeur, le ciel était bleu.

"Merci de tout coeur..."

Le murmure avait été prononcé si bas que Seiko doutait que quiconque l'ai entendu, mais ce n'était pas grave. La Gardienne des Anges savait parfaitement qu'il lui était plus que reconaissant. Son choix pouvait attirer raillerie et menaces à lui comme à elle, et le fait qu'elle porte maintenant sur ses épaules un poid de son fardeau lui fit prendre conscience de la bonté de coeur de Zira.
Poussant un soupir, Seiko regarda sa silhouette gracieusement de mouvoir sur la colline jusqu'à disparaître, cachée par quelque fouré, comme si elle n'avait jamais existé. Comme si elle n'avait jamais été qu'un rêve, une entitée apparue pour le sortir de sa situation...Le jeune homme tourna le dos à l'endroit où s'était auparavant trouvé Zira. Il s'accroupit et ramassa son sac qu'il hissa sur son dos puis considéra la Cîté des Anges avec un regard nouveau.

"Advienne que pourra" dit-il de nouveau.

Seiko prit une grande inspiration et descendit la colline; un sourire flottait sur ses lèvres.
Le soleil était couché, disparu derrière l'horizon, mais ses lueurs continuait d'éclairer le monde, rassurantes.

Dans sa main, la plume noire virevoltait comme un talisman de feu ténèbreux.